La classification des nuages de Luke Howard
Luke Howard, un pharmacien et chimiste britannique du XIXe siècle, est reconnu comme l’inventeur de la classification des nuages encore utilisée aujourd’hui. En 1802, il présente sa classification lors d’une conférence à l’Askesian Society de Londres, et son essai, intitulé On the Modifications of Clouds, est publié en 1803.
Inspiré par les principes de classification de Carl von Linné, Howard propose un système basé sur trois formes principales de nuages, nommées en latin pour assurer une universalité scientifique : les cumulus (tas ou amas), les stratus (nappe ou couche) et les cirrus (boucle de cheveux). Ces trois types principaux servent de base à la nomenclature actuelle, qui comprend également des combinaisons intermédiaires et composées, comme les cirrostratus, les cumulonimbus ou les stratocumulus.
Howard insiste sur la mutabilité des nuages, reconnaissant qu’ils peuvent se transformer et s’unir, ce qui lui permet de décrire des formes transitoires avec précision. Son système, plus concis et plus précis que les tentatives antérieures, notamment celle de Jean-Baptiste Lamarck qui avait proposé une classification en français en 1802, connaît un succès immédiat grâce à son utilisation du latin, langue alors dominante dans la science.
La classification de Howard est adoptée rapidement en Europe occidentale et influence non seulement les météorologues, mais aussi des artistes comme Joseph Mallord William Turner et John Constable, ainsi que des poètes comme Johann Wolfgang von Goethe. En outre, Howard est considéré comme le fondateur de la climatologie urbaine grâce à son ouvrage The Climate of London, publié entre 1818 et 1820.

Les familles de nuages selon leur altitude
- Nuages bas (0 à 2 km) : stratus, stratocumulus et parfois nimbostratus. Les stratus apparaissent comme une couche grise continue recouvrant tout le ciel, souvent accompagnés de bruine ou de brouillard. Les stratocumulus ont une forme grumeleuse en rouleaux ou en bancs, et peuvent générer de faibles précipitations.
- Nuages moyens (2 à 6 km) : altostratus, altocumulus et nimbostratus. Les altostratus sont des nuages gris ou bleu-gris qui couvrent souvent tout le ciel et annoncent une pluie ou une neige progressive. Les altocumulus apparaissent sous forme de taches blanches ou grises, souvent en vagues ou en bandes, et peuvent signaler un changement de temps.
- Nuages élevés (6 à 13 km) : cirrus, cirrocumulus et cirrostratus. Les cirrus sont des filaments fins et blancs d’aspect fibreux, composés de cristaux de glace, souvent associés au beau temps mais pouvant annoncer l’arrivée d’une perturbation météorologique. Les cirrocumulus sont des petits éléments en forme de granules, souvent en bancs, et les cirrostratus forment un voile fin qui peut produire des halos autour du Soleil ou de la Lune.
- Nuages à développement vertical : cumulus et cumulonimbus. Les cumulus sont des nuages cotonneux à contours nets, souvent associés au beau temps, avec une base sombre et une partie supérieure éclairée en blanc éclatant. Le cumulonimbus est un nuage dense et puissant au développement vertical considérable, dont la partie supérieure s’étale en forme d’enclume ; il est responsable des orages, des averses, de la grêle et des précipitations intenses.
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Les nuages, par l’Organisation Météorologique Mondiale
Voir la série de photos Dans les nuages, de la collection Élémentaire, par ici :
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Cécile.